Douane tunisienne – Saisie de 43 kg de cocaïne : Historique !
La Presse — À Sfax, Skhira, Regueb, comme au port de La Goulette ou encore à Ghardimaou, les services douaniers ont réussi à intercepter d’importantes quantités de cocaïne et de drogues de synthèse. Des opérations d’envergure qui témoignent d’une vigilance de tous les instants, mais aussi de la persistance d’un fléau qui inquiète.
Grâce à une opération conjointe menée par la brigade de la Garde douanière de Sfax, avec l’appui de leurs homologues de Skhira et Regueb, une très importante quantité de cocaïne a été interceptée lors d’une mission de contrôle et de surveillance, appuyée par un travail de renseignement approfondi. La saisie, opérée sur l’autoroute, près de Skhira, a permis de découvrir 39 plaques de cocaïne, totalisant 42 929 grammes, dissimulées avec soin à bord d’un camion. La valeur de la drogue est estimée à plus de 12,8 millions de dinars.
Une saisie historique
Dans une déclaration accordée à une radio privée, le porte-parole de la Direction générale des douanes, Chokri Jabri, a souligné que si de telles saisies constituent, sans nul doute, une source de satisfaction, elles ne doivent pas occulter l’inquiétude grandissante face à la persistance d’un phénomène aux conséquences potentiellement graves, notamment sur les jeunes.
Il a par ailleurs alerté sur les dangers liés à la cocaïne, souvent mélangée à d’autres substances toxiques. « Nous ne sommes pas habitués à intercepter de telles quantités », a-t-il précisé, qualifiant la saisie d’environ 43 kg de cocaïne de record et même d’historique.
Les services douaniers multiplient ainsi les résultats et les saisies de drogue grâce à une coordination étroite entre les différentes brigades, mais aussi à la coopération active d’autres structures, notamment les services de renseignement douanier, dont le rôle s’avère déterminant, ainsi que le concours d’autres forces de sécurité mobilisées dans le cadre d’actions conjointes.
En effet, le 4 juin dernier, les services douaniers du port de La Goulette, en étroite coordination avec les forces de sécurité, ont mené trois opérations consécutives ayant abouti à la saisie de quantités significatives de drogues. Ces interventions s’inscrivent dans le cadre des efforts soutenus de lutte contre le trafic de stupéfiants.
Les produits illicites ont été découverts habilement dissimulés dans les bagages de passagers en provenance des ports de Marseille et de Gênes. La première opération a permis la saisie de 4 960 comprimés d’ecstasy dissimulés dans une trottinette. Par ailleurs, 2.700 timbres d’une substance hallucinogène ont été également interceptés.
Dans une deuxième opération, plus de 1.400 grammes de cannabis ont été découverts à l’intérieur d’un moteur, dissimulé parmi les effets personnels d’un passager en provenance de Marseille. Enfin, 606 grammes de cannabis ont été saisis, cette fois dissimulés dans une moto lors d’une troisième opération.
Drogue de synthèse saisie à la frontière
Dans le même cadre de cette lutte continue contre la drogue, les services douaniers du bureau frontalier de Ghardimaou (Jendouba) ont réussi à leur tour à saisir une quantité d’opioïdes (substance psychotrope de synthèse).
Cette saisie a eu lieu suite à la fouille corporelle d’une passagère qui accompagnait un voyageur conduisant une voiture immatriculée à l’étranger, selon un communiqué publié par la Direction générale des douanes. L’opération a permis la saisie de 3 827 pilules de drogue.
Des procès-verbaux de saisie ont été rédigés pour chaque affaire.
Saisi de l’affaire, le ministère public a ordonné le transfert des dossiers aux services de sécurité compétents pour la poursuite des enquêtes.
Ces saisies en série confirment l’intensification des contrôles et mettent en relief la vigilance permanente des unités douanières, mais elle dénote la persistance d’un fléau bien ancré. Pour les autorités, la vigilance reste plus que jamais de mise.
