Le prix du m2 atteint 5 200 dinars à Jardins de Carthage : focus sur l’immobilier tunisien - LA PRESSE
24°C

Le prix du m2 atteint 5 200 dinars à Jardins de Carthage : focus sur l’immobilier tunisien

  • 17 février 16:04
  • 4 min de lecture
Le prix du m2 atteint 5 200 dinars à Jardins de Carthage : focus sur l’immobilier tunisien

Anis Al-Gharbi, responsable de la plateforme spécialisée dans l’immobilier “Mubawab”, a confirmé la présence d’une demande croissante pour les biens immobiliers en Tunisie, malgré une augmentation des prix d’achat de 5 % entre 2023 et 2024, ainsi que des hausses des loyers. Cela se produit à un moment où les données officielles sur le secteur de la construction sont insuffisantes.

Lors d’une interview accordée à l’agence TAP sur la question de la hausse des prix des logements et du rôle du secteur privé, en présence de Jalal Al-Mazou, vice-président de la Chambre syndicale nationale des promoteurs immobiliers, Al-Gharbi a souligné que les loyers, qu’il est impossible de négliger, ont également connu une hausse importante de 7,27 % entre 2023 et 2024.

La plateforme immobilière œuvre pour réguler l’offre en collaborant avec des promoteurs immobiliers et des agents, soit près de 400 partenaires, tout en suivant la demande des clients et des visiteurs de la plateforme, qui propose environ 40 000 annonces immobilières.

Al-Gharbi a précisé que bien que la plateforme surveille les principales régions tunisiennes, elle ne couvre pas l’intégralité du marché immobilier. Elle s’efforce néanmoins de fournir des conseils au secteur et de publier des rapports réguliers sur le marché immobilier en Tunisie. Il a insisté sur le fait que le véritable problème réside dans certaines zones où la demande dépasse l’offre, entraînant ainsi une forte augmentation des prix.

Manque de données et culture immobilière insuffisante

Al-Gharbi a souligné qu’il existe un manque de données officielles concernant le marché immobilier, notamment en ce qui concerne les tendances de la construction, les unités disponibles, ainsi que d’autres informations essentielles pour anticiper les évolutions du secteur. Selon lui, aucune donnée n’est disponible pour analyser les raisons du ralentissement actuel du marché immobilier en Tunisie.

En réponse à une question concernant la perception des clients face aux prix affichés par la plateforme, il a expliqué que ces prix sont en fait les prix du marché immobilier, fixés par les agents et les promoteurs. Cependant, les clients considèrent ces prix comme élevés en raison de la baisse de leur pouvoir d’achat, d’autant plus que les matières premières ont augmenté et qu’il existe un déséquilibre entre leur capacité financière et les exigences des logements qu’ils recherchent.

Il a également souligné que les citoyens tunisiens recherchent des zones de logement offrant une qualité de vie, des services sociaux tels que l’éducation, la santé, les transports, et d’autres éléments contribuant à l’augmentation des prix.

Al-Gharbi a précisé que la plateforme suit de près le marché immobilier, mentionnant par exemple que le prix moyen du terrain dans la région d’Aouina est de 3 280 dinars le mètre carré, à Soukra il atteint 3 600 dinars, et à Jardins de Carthage il s’élève à 5 200 dinars. Les prix des terrains importants pour la construction immobilière se situent autour de 1 100 dinars le mètre carré à Sijoumi, 873 dinars à La Manouba et environ 1 000 dinars à Boumhel.

Sensibilisation à la législation immobilière et renforcement de l’information

Al-Gharbi a évoqué le manque de culture juridique en matière immobilière chez les Tunisiens. Ainsi, la plateforme tente de fournir des conseils sur des aspects tels que l’enregistrement immobilier, les procédures d’achat et de vente, ainsi que les crédits. Il a insisté sur la nécessité de renforcer les connaissances des citoyens en matière d’informations immobilières et de développer les outils permettant de diffuser ces informations.

En réponse à une question sur l’évaluation du marché, il a précisé que la plateforme ne réalise pas de prévisions, mais selon son analyse, les prix ne devraient pas baisser sans un ensemble de mesures de soutien au secteur.

Al-Gharbi a souligné que les propositions faites par Jalal Al-Mazou, notamment celles concernant la facilitation des crédits, sont cruciales. Il a ajouté : “Il n’y a aucun signe de baisse des prix de l’immobilier en Tunisie, sauf si des solutions concrètes sont mises en place. Les prix continuent d’augmenter et la demande ne faiblit pas.”
En conclusion, il a indiqué que l’essentiel ne réside pas seulement dans la disponibilité des terrains, mais dans la mise en place d’infrastructures adaptées qui facilitent la vie des citoyens, tout en adoptant une approche globale pour réformer le secteur immobilier en Tunisie.

 

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *