Le courage de reconnaître ses torts

Ceux et celles qui ont fait de la stigmatisation des membres de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) leur sport favori et qui crient quotidiennement que les députés ne font que de la figuration et obéissent aveuglément aux ordres venus de Carthage en oubliant leur mission essentielle doivent avoir le courage, l’honnêteté intellectuelle et l’objectivité qu’il faut pour reconnaître publiquement leurs torts et s’excuser auprès des Tunisiens pour les erreurs régulières qu’ils commettent, chaque fois qu’ils s’expriment sur les médias ou sur les réseaux sociaux.
Et quand 82 députés, appartenant à tous les blocs parlementaires, prennent l’initiative de déposer un projet de loi portant création du poste d’enseignant d’éducation des moyens de l’information et de la communication, le minimum d’objectivité est de leur rendre un hommage mérité pour l’intelligence de leur initiative législative.
Cette initiative intervient, grâce aux objectifs qu’elle vise à réaliser, à une période sensible marquée notamment par l’inflation informationnelle galopante que vivent les réseaux sociaux où tout le monde s’est autoproclamé journaliste ou blogueur au parfum de ce qui se passe sur les scènes nationale, régionale ou internationale.
Tout en prétendant parler au nom des autorités publiques qui ne ratent aucune opportunité pour affirmer que personne n’est habilité à prendre les décisions et prétendre que c’est au Palais de Carthage qu’elles ont été élaborées.
Quant au Palais du Bardo, les événements montrent, de jour en jour, qu’en dépit de certaines critiques dont les députés sont l’objet, il est à reconnaître qu’un nouvel état d’esprit s’y est installé et que les élus de la nation, attentifs aux remarques qu’on leur adresse pratiquement à chacune de leurs apparitions médiatiques, très rares mais aussi très attendues, font tout ce qui est dans leurs prérogatives dans le but de mériter de la confiance placée en eux par les Tunisiens qui les ont choisis librement pour siéger au Palais du Bardo et aussi pour assurer pleinement leur mission historique dans la construction et l’édification de la Tunisie nouvelle.
Le contrat de confiance et d’avenir scellé entre Kaïs Saïed et les Tunisiens déterminés à hausser leur pays au rang qu’il mérite est une certitude.