
Pas de candidats, des coulisses bruyantes, des démarches et des contre-démarches, le club retombe dans ses travers. Une liste de dernière minute devrait voir le jour très prochainement.
La Presse — Ces deux semaines ont été intenses dans les coulisses du CA, mais, finalement, et après tant de bruits et de démarches, nous sommes encore à la case de départ. A une semaine des élections, rien de concret et rien de clair surtout. Pas de candidats bien sûr avec une série d’ex-dirigeants qui remplissent les conditions d’éligibilité qui se sont désistés.
Les Sami Belkadhi et Mehdi Gharbi, pour ne citer que ceux-là, ont fait marche arrière après un premier accord. Seul Dr Mohsen Trabelsi reste disponible, mais pas en tant que tête de liste mais en tant que vice-président d’une liste consensuelle à choisir. Tout cela sous les yeux attentifs du mécène américain qui n’a pas utilisé la langue de bois pour décrire ce qui se passe dans le giron du club.
«Nous avons monté une belle liste et j’ai proposé quelques noms et contacté quelques-uns, mais ils ont refusé». L’Américain met la pression sur tout le monde : il veut changer les statuts et être décideur direct dans ce processus de changement pour continuer à injecter des fonds et renouveler le contrat de sponsoring avec le club.
C’est clair que le message est adressé au comité des sages qui a encore une marge importante dans la vie du club. Le bras de fer entre le mécène américain et le comité des sages n’est plus un secret. C’est même une guerre féroce pour le pouvoir dans un club populaire mais encore mal structuré. Un club fragilisé par les contreperformances sportives et par la meurtrière pression exercée par un public désarçonné et frustré par ce qui se passe.
Une liste de dernière minute ?
Face à des candidats qui ont peur de la pression du public et les tensions internes, le temps presse. Pas de recrutements jusque-là (des arrangements avec des joueurs dont une partie qui n’a plus envie d’attendre encore), pas d’entraîneur et pas de direction disponible. Dans les dernières heures, une course effrénée pour arrondir les angles et convaincre un des noms contactés à se présenter à la tête d’une liste, en plein accord avec le mécène américain.
C’est Kamel Idir qui assure, depuis plus de deux semaines, cette mission mais sans réussite. C’est le point de relais entre toutes les parties. Lui ne veut plus diriger, mais veut monter une liste de compétences qui puisse s’entendre avec le mécène américain pour en finir avec ce flou. Idir représente sans doute un comité de sages qui n’a pas l’argent, qui n’a pas les idées et qui verse dans le conservatisme des années 80 et 90 pour rester maître de la situation.
Ce qui se passe actuellement est sensible et risque d’avoir des effets néfastes. Il n’y aurait pas de personnes capables d’assumer leurs responsabilités et de payer 3,5 millions de dinars avant le 30 juin et qui mettront de l’ordre dans la maison. Ceci en assurant la reprise et la préparation d’intersaison pour les sections avec les recrutements à opérer. On fait tout dans les coulisses pour préparer cette fameuse liste et ce n’est pas Kamel Idir qui s’en charge seulement. D’autres parties sont aujourd’hui en action et proches du mécène américain.