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La Tunisie au Sommet de l’Océan à Nice : Pour un plan d’action communautaire

  • 13 juin 10:48
  • 4 min de lecture
La Tunisie au Sommet de l’Océan à Nice : Pour un plan d’action communautaire

La 3e Conférence des Nations unies sur l’Océan s’est ouverte, lundi dernier à Nice, en France, à laquelle participent la Tunisie et d’autres pays du monde entier, et ce dans la foulée des festivités marquant la célébration, le 8 juin de chaque année, de la journée mondiale de l’Océan.

La Presse — Cette édition 2025 a choisi pour thème «Les merveilles de l’océan : faire vivre ce qui nous fait vivre». Soit rendre la pareille à nos océans cléments et généreux de par le potentiel éco-systémique, la faune et la flore dont ils regorgent. Mais aussi du fait qu’ils couvrent plus de 70% de la planète, produisent la moitié de notre oxygène, tempèrent notre climat et abritent la grande partie de la biodiversité terrestre.

Cette source de vie et d’alimentation, si précieuse, subit, aujourd’hui, pression et surexploitation. D’autant plus que nos mers, nos côtes, nos plages sont de plus en plus dégradées, sous l’effet d’actions humaines abusives doublées de pollution plastique chronique. Et l’impact des changements climatiques n’est plus à démontrer, mettant en péril la vie des habitats marins.

De Bizerte à Nice, un chemin à parcourir !

Quel avenir pour notre grande bleue ?! Ce fut bien la question que l’on se posait souvent. «De Bizerte à Nice, un chemin pour restaurer la Méditerranée», ainsi s’intitulait, en 2024, la 7e édition du Forum mondial de la mer, qui se tient annuellement à Bizerte. Certes, le débat puisait dans l’esprit de la conférence mondiale sur l’Océan, depuis son lancement, en 2017, à New York, aux Etats-Unis, en synergie avec les objectifs de l’Agenda 2030 pour le développement durable adopté en 2015. 

D’où est venue l’idée, en 2018, d’organiser un tel forum sur la mer, afin de doter la Tunisie d’une stratégie maritime nationale. Ce qui pourrait l’aider à maîtriser son espace marin et renforcer sa présence dans ce domaine au niveau régional et international. Et c’est dans cette optique que notre pays prend part au sommet de l’Océan à Nice, faisant prévaloir ses ressources maritimes et son littoral de 1.300 km donnant sur l’autre rive de la Méditerranée. Car restaurer la Méditerranée et sa biodiversité n’est guère une sinécure, c’est un grand chantier écologique pour lequel devraient se mobiliser tous les pays voisins. Est également concerné tout le monde, vu que cette mer intercontinentale communique avec l’Atlantique et bien d’autres mers.

L’économie bleue, un enjeu

A cette 3e Conférence de Nice, il y a raison de tout mettre sur le tapis, pour un «Plan d’action de Nice pour l’océan». A quoi s’en tient, en fait, la Déclaration finale du sommet, au terme de ses assises, aujourd’hui 13 juin. L’idéal étant, alors, de se mobiliser autour d’un projet de gestion durable de nos océans, sur fond de sérieux engagements communautaires pour des mers plus saines et plus résilientes. 

Il en est de même pour l’économie bleue. Son évolution dépend nécessairement de ce plan d’action dont la pêche, l’aquaculture, la pisciculture, le transport maritime et portuaire, le tourisme durable sont des enjeux majeurs pour un développement durable. Parlons-en ainsi, l’économie bleue serait le nerf de la guerre des mers. 

La célébration annuelle de la journée mondiale de l’Océan, faut-il le noter, nous rappelle notre lien profond avec la mer et nous appelle souvent à sa protection, avec en toile de fond une bonne gestion océanique. Et la réponse adéquate à des questions environnementales s’avère aussi de mise. Et toute action de développement qui y est liée doit s’inscrire dans la durée, afin de gagner les enjeux de sa durabilité. Que le Sommet de Nice en finisse avec ce serpent de mer !

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