Des faits et des chiffres

134 %
C’est l’un des chiffres les plus marquants relevés par l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri). En l’espace d’un an, le prix de certaines variétés d’oranges sur le marché de gros de Bir El Kassaa a plus que doublé, atteignant jusqu’à 3.323 millimes le kilo, contre 1.561 millimes en avril 2024.
Cette flambée reflète une conjonction de facteurs : des conditions climatiques défavorables, une baisse de la production nationale et une pression accrue sur la demande en pleine période de consommation. Résultat : même un fruit emblématique de la table tunisienne devient progressivement un luxe pour de nombreux ménages.
74 %
En avril 2025, le prix de l’artichaut violet a atteint 2.290 millimes le kilo, enregistrant une hausse spectaculaire de 74 % par rapport à avril 2024. Cette envolée est révélatrice des tensions persistantes sur la production maraîchère, notamment liées à la raréfaction de l’eau d’irrigation, à la hausse des coûts des intrants agricoles et à la désorganisation persistante de la chaîne logistique. Autrefois accessible, ce légume de saison voit son prix s’envoler, symbolisant les défis structurels que traverse l’agriculture tunisienne : adaptation climatique, modernisation insuffisante et rentabilité en berne pour les petits producteurs.
85,3 %
La progression de 85,3 % des exportations tunisiennes d’huile d’olive en volume au premier trimestre 2025 est particulièrement marquante. Ce bond spectaculaire, passant de 62,2 mille tonnes à 115,2 mille tonnes, démontre l’expansion réussie des exportations tunisiennes et l’augmentation de la demande à l’international. Toutefois, cette performance s’accompagne d’un recul des recettes, soulignant l’impact de la chute des prix mondiaux.
8 %
Avec un déficit énergétique de 1,33 million de tonnes équivalent pétrole (Mtep) enregistré à fin mars 2025, la Tunisie continue de faire face à une dépendance énergétique structurelle. Ce déficit, en hausse de 8 % par rapport à la même période en 2024, illustre une pression croissante sur l’équilibre énergétique du pays. Il reflète non seulement la baisse de 6 % des ressources en énergie primaire, due principalement au recul de la production nationale de pétrole brut et de gaz naturel, mais aussi une demande qui, elle, ne faiblit pas, enregistrant une progression de 2 % sur un an. Cette situation met en lumière l’urgence de repenser le modèle énergétique tunisien, en accélérant la transition vers les énergies renouvelables, dont la contribution reste marginale avec seulement 2 % du total des ressources primaires.