Projet de loi de finances 2026 : Crédibilité, administration et affirmation sociale - LA PRESSE
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Projet de loi de finances 2026 : Crédibilité, administration et affirmation sociale

  • 7 mai, 2025
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Projet de loi de finances 2026 : Crédibilité, administration et affirmation sociale

Le Président de la République a recommandé, en recevant, lundi, la Cheffe du gouvernement, de préparer, dès maintenant, le projet de loi de finances pour 2026. Un projet qui doit tenir compte, avant tout, de la restitution de la crédibilité de l’administration, la restauration de «la légitimité des fonctions publiques et de l’affirmation du rôle social de l’Etat».

La Presse — Encore une fois, le Président de la République, fidèle à ses engagements et en cohérence avec les fondements du nouveau modèle de développement, dont il a dessiné les contours,  donne sa pleine mesure à l’approche anticipative et réaffirme, du coup, sa détermination à réussir les enjeux stratégiques nationaux déjà fixés.

En effet, en recevant la Cheffe du gouvernement, lundi dernier, le Chef de l’Etat a ordonné d’engager, dès à présent, la préparation du projet de loi de finances 2026, dans une logique de consolidation de la dimension sociale de l’Etat.

Cette préparation, à l’avance, est d’autant plus significative qu’elle permettrait à nos architectes économiques et financiers de s’accorder le temps nécessaire pour, non seulement identifier les principales dispositions de la nouvelle loi mais aussi et surtout d’en évaluer l’impact et en mesurer ainsi la portée.

Cette préparation à l’avance reflète, si besoin est, le souci du Président Kaïs Saïed, d’en finir définitivement avec les erreurs du passé et d’instaurer les bases solides d’une politique sociale juste et équitable.

Une purge administrative à maintenir

Dans cette nouvelle politique, l’administration publique se repositionne, sans aucun doute, comme la locomotive. C’est pour cette raison, en effet, que le Chef de l’Etat recommande de «revoir en profondeur le fonctionnement de l’administration», tout en œuvrant à la «libérer de tous ceux qui s’y sont infiltrés sans respect de l’éthique ou de la responsabilité publique».

Une disposition incontournable, car elle aurait pour mérite de garantir un meilleur accès aux services publics, de servir les besoins réels de la population, de regagner la crédibilité de l’administration et de «restaurer la légitimité des fonctions publiques».

Il est clair donc que cette question de réajustement de l’administration s’inscrit au cœur même des priorités nationales, surtout qu’elle permettrait, une fois bien conduite, «la réouverture du dossier des recrutements». Un chantier toujours stratégique, notamment pour les diplômés de l’enseignement supérieur qui sont en mesure, comme le rappelle, à chaque fois, le Chef de l’Etat, «d’assumer des responsabilités, même sans expériences préalables». Et c’est bien là un engagement de redevabilité.

De toute évidence, dans la nouvelle architecture de la politique de développement nationale, et comme on l’a déjà souligné, il n’y a plus de place à l’oisiveté. On se rappelle d’ailleurs, que lors d’un entretien, tenu le 24 mars 2025, avec la Cheffe du gouvernement, le Président de la République a souligné «que dans la nouvelle Constitution, l’utilité est et restera le seul baromètre de la légitimité».

Une équation qui s’affirme, toujours, comme incontournable pour inscrire notre système de développement socioéconomique dans une logique de performance juste, durable et humaine.