Renforcer la législation pour une meilleure protection des acquis en faveur des femmes
La Tunisie célèbre le 8 mars de chaque année la Journée internationale de la femme, placée cette année sous le thème « Droits, égalité et autonomisation économique pour toutes les femmes et les filles ». Selon les Nations Unies, le thème de cette année vise à encourager les initiatives qui renforcent l’égalité des droits et des chances entre les hommes et les femmes.
Les femmes sont encore confrontées à de nombreux défis, notamment dans les pays en proie à des difficultés économiques et à des conflits politiques. La discrimination fondée sur le genre est toujours ancrée dans les systèmes économiques de plusieurs pays.
Selon l’ONU femmes pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU Femmes), les pays ont pris de nombreuses mesures en faveur de l’égalité des sexes et des droits des femmes au cours des dernières années, mais ces droits continuent de faire l’objet de menaces croissantes dans le monde entier.
La présidente de l’Union Nationale de la Femme Tunisienne (UNFT), Radhia Jarbi, a déclaré que la Tunisie reste parmi les pays leaders dans le domaine de la protection des droits de la femme. Un ensemble de réformes juridiques, entamées depuis l’indépendance et qui se sont poursuivies ces dernières années, ont contribué à améliorer considérablement le statut des femmes tunisiennes dans la société, mais les défis subsistent. Des attitudes et comportements discriminatoires à l’égard des femmes sont encore observés dans certains secteurs et domaines.
Elle a ajouté que la législation et les textes juridiques restent insuffisants pour réaliser la pleine égalité entre les hommes et les femmes et éliminer la discrimination à l’égard des femmes, notant également que la fragilité et la vulnérabilité économiques et les conditions matérielles sont les principales causes de divorce en Tunisie. L’incapacité à subvenir aux besoins de la famille entraîne des litiges, dont certains conduisent à la violence à l’égard des femmes.