Le secteur des cosmétiques en Tunisie appelle à un allègement fiscal
Hatem Meziou, président de la Chambre syndicale de la parfumerie et de la cosmétique à l’Utica, a évoqué la réunion de travail qui s’est tenue hier jeudi la veille au ministère de l’Industrie, afin d’examiner les enjeux du secteur des cosmétiques et des parfumeries, ainsi que les défis auxquels il fait face.
Lors de son passage ce vendredi 7 mars 2025 sur les ondes d’Express Fm, Meziou a souligné que cette rencontre avait porté sur l’importance d’améliorer le cadre réglementaire et législatif du secteur. Il a précisé qu’une nouvelle initiative visait à intégrer le secteur de la médecine esthétique à l’Agence des médicaments du ministère de la Santé, après l’adoption du texte législatif approprié.
Le président de la Chambre a mis en lumière les difficultés rencontrées par le secteur, principalement liées à la concurrence du marché parallèle. Selon lui, la « pression fiscale excessive » est l’une des raisons majeures poussant de nombreux acteurs à se tourner vers ce marché informel.
Dans ce contexte, Meziou a plaidé en faveur d’un allègement de la fiscalité et des charges pesant sur le secteur, dans le but de réduire la prolifération du marché parallèle.
“Le secteur de la fabrication des produits cosmétiques et des parfumeries en Tunisie est de plus en plus alourdi par les impôts, surtout en comparaison avec les pays voisins”, a-t-il précisé, insistant sur la nécessité d’une réorganisation et d’une structuration du secteur, avec une participation active des professionnels.
Il est à noter que le secteur des cosmétiques et des parfumeries compte environ 774 entreprises, qui génèrent près de 7 600 emplois, dont une part importante d’artisans, avec un taux d’intégration supérieur à 40 %. À la fin de l’année 2024, la valeur des exportations de ce secteur a atteint environ 225 millions de dinars, soulignant l’importance économique de cette industrie.